Après avoir fait la queue pour entrer aux Offices, après avoir piétiné devant les chefs d'oeuvre innombrables et attendu patiemment que s'éloignent les groupes compacts venus des 4 coins du monde qui est pourtant rond, rien de plus reposant et revigorant que de passer le Ponte Vecchio et de flâner dans le jardin de Boboli, loin des foules et sous l'ombrage des cyprès!
voici quelques aspects de ces jardins alors que le printemps commençait à chanter...
Le bassin de Neptune.
Au centre se dresse le dieu, le trident à la main sur un rocher où se dissimulent quelques divinités marines en partie estropiées...
L'ensemble a été sculpté en 1571. La statue est l'oeuvre de Stoldo Lorenzi.
Après le bassin apparaît en haut des escaliers une gigantesque statue de marbre qui devait à l'origine être installée sur la place San Marco. Elle a été commencée par Jean de Bologne et terminée par Pietro Tacca et sebastiano Salvini. Il s'agit d'une allégorie de la prospérité avec ses épis dorés brandis dans le ciel et la corne d' abondance tenue sous le bras...
Elle a les traits de Jeanne d'Autriche, femme de François Ier.
Le jardin du chevalier
C'est l'endroit le plus magique des jardins. Sa terrasse donne sur les collines toscanes, les paysages les plus harmonieux dont on puisse rêver.
Le pavillon construit au début du XVIIème siècle abrite le musée des porcelaines (ennuyeux). Le cardinal Léopold de Médicis aimait y rencontrer hommes de lettres et savants.
Au centre du jardin se dresse la fontaine des singes. Ce sont eux qui ont donné son nom à la fontaine et non l'amour de marbre blanc qui y est perché et qui serait l'oeuvre de Pierino de Vinci.
Les jardins restent un musée vivant de la sculpture. Ainsi peut-on y découvrir une tête géante due à Igor Mitoraj (né en 1944) sculpteur franco polonais. Elle évoque la statuaire colossale antique et semble être sortie de la mer...
La fontaine des Mostaccini.
Il y avait près de la charmille un dispositif destiné à attraper les oiseaux dans des filets. Triste pratique qui ne faisait pas le détail. On peut voir aujourd'hui cette fontaine qui descendait par palier de bouche monstrueuse en bouche monstrueuse, emplissant les petits bassins où les oiseaux venaient s'abreuver pour leur malheur...
A proximité de la fontaine, veille un Jupiter sévère qui semble s'ennuyer dans son marbre blanc sculpté par Jean Bologne....
....Arrêtons-nous un instant à son ombre tutélaire avant de continuer la balade...
A suivre...